Une métalloprotéinase à la base de l’architecture nucléaire
La perte du gène murin Zmpste24 (codant pour une métalloprotéinase) semble être à l’origine de nombreuses anormalités liées à un défaut dans la structure de la lamina nucléaire (perte de la maturation protéolytique de la prélaminine A). Le phénotype anatomo-pathologique observé est semblable à celui retrouvé chez l’homme dans plusieurs laminopathies. Cette recherche publiée dans Nature Genetics montre la puissance des approches génétiques pour caractériser in vivo les substrats des enzymes protéolytiques.
L’homologue humain de la métalloprotéinase murine est la protéine membranaire FACE-1, largement distribuée dans les tissus des mammifères, et structurellement apparentée à la métalloprotéinase de levure, Afc1/ste24p, impliquée dans la maturation des phéromones.
Alberto Pendas (université d’Oviedo, Espagne) et al ont généré des souris K.O homozygotes pour le gène Zmpste24, ce qui a eu pour effet de causer des retards de croissance et des morts précoces chez ces animaux.
L’étude histo-pathologique des souris a révélé plusieurs anormalités, dont des cardiomyopathies, des dystrophies musculaires et des lipodystrophies. Ces pathologies sont similaires à celles retrouvées chez les souris déficientes pour la laminine de type A, un composant assurant l’architecture de la membrane interne du noyau nucléaire.
Ce phénotype est, d’après les auteurs, celui retrouvé dans la plupart des laminopathies humaines. Ils pensent que les anormalités observées résultent d’une mauvaise maturation protéolytique de la prélaminine A, à la fois chez la souris et chez l’homme.
Source : Nature Genetics 1er avril 2002; publication en ligne avancée, DOI:10.1038/ng871
PI
Descripteur MESH : Phénotype , Enzymes , Lamina nucléaire , Recherche , Animaux , Cardiomyopathies , Croissance , Dystrophies musculaires , Espagne , Face , Laminine , Mammifères , Phéromones , Tissus