Deux gènes à l’origine du développement neuronal

Les oligodendrocytes, ces cellules gliales autour desquelles s’organisent le réseau de neurones et leurs connections, viennent de dévoiler un peu plus leur fonction. Des chercheurs de l’institut du cancer Dana Farber (Boston, Massachusetts, EU) ont mis en évidence comment deux gènes, Olig 1 et 2, permettent à ces cellules de gouverner à distance l’élaboration du système nerveux. Ces recherches sont d’une grande importance pour la compréhension des maladies touchant le système nerveux central (SNC).

La fonction précise des gènes Olig 1 et 2, en dehors du fait qu’ils sont à l’origine des précurseurs des oligodendrocytes chez la souris et qu’ils servent de marqueurs des oligodendrogliomes humains, était peu connue jusqu’à présent.

Afin d’observer ce que l’absence des gènes Olig provoquait, Richard Lu et al ont construit des souris transgéniques Knock-Out pour l’un ou l’autre des 2 gènes Olig.

Lorsque Olig 2 ou bien Olig 1 et 2 étaient absents, les embryons ne comportaient pas d’oligodendrocytes dans la moelle épinière, ce qui avait pour conséquence de ne pas générer de motoneurones, et donc provoquait la naissance d’animaux paralysés.

«Ces résultats montrent que les gènes Olig ont une fonction de pivot dans l’organisation et le développement du SNC», a commenté David Rowitch, un des auteurs.

Les chercheurs se montrent assez surpris de voir que l’imbrication entre oligodendrocytes et neurones est si importante lors du développement embryonnaire, alors qu’on s’accordait à dire jusqu’à présent que les deux types cellulaires se développaient de manière indépendante.

«Ce travail a d’importantes implications pour la compréhension des maladies nerveuses des nouveaux-nés impliquant la fonction motrice, et fournira également des voies d’approches vers le traitement des lésions de la moelle épinière», a conclu Rowitch.

Source : Cell publication en ligne avancée du 11 mars 2002;DOI:10.1016/S0092867402006785

PI