Un gène à l’origine des myocardiopathies dilatées
Une étude germano-américaine met en évidence l’origine génétique de la cardiomyopathie dilatée (CMD), une des formes d’insuffisance cardiaque. Le défaut proviendrait d’une protéine participant à l’architecture du muscle cardiaque, la métavinculine, indispensable à la bonne contraction des cellules cardiaques.
Timothy Olson (Mayo Clinic, Rochester, Minnesota, EU) et ses collaborateurs ont émis l’hypothèse que le dysfonctionnement héréditaire de la métavinculine, l’isoforme de la vinculine, une protéine contractile des disques intercalaires permettant l’ancrage des myofilaments intervenant dans la transmission de la contraction cardiaque entre les cardiomyocytes, était responsable de la pathogenèse de la CMD.
Les chercheurs ont analysé les mutations dans le gène de la vinculine parmi 250 patients indépendants souffrant de CMD.
Une mutation non sens (R975W) et une délétion de 3 bases ont été identifiées (L954del). Ces mutations n’ont pas été retrouvées parmi les 500 personnes contrôle.
Elles entraînent un défaut dans la liaison entre les filaments d’actine in vitro. Lors de l’étude ultrastructurale du tissu cardiaque d’un patient R975W, les chercheurs ont observé des structures anormales des disques intercalaires.
Ces résultats fournissent une évidence génétique et fonctionnelle d’un lien entre le gène de la vinculine et la CMD. Les auteurs pensent que la métavinculine joue un rôle important dans la fonction et la structure cardiaque.
Source : Circulation 2002;105:431-7.
Descripteur MESH : Génétique , Cardiomyopathie dilatée , Cellules , Vinculine , Joue , Minnesota , Mutation , Patients , Personnes , Rôle