La troponine en tant que facteur isolé de risque cardiovasculaire
Des cardiologues de l’université du centre médical de l’université de Duke (EU) ont croisé trois études sur les taux sanguins de troponine dans l’évaluation des risques cardio-vasculaires et ont constaté que la présence de cette molécule à elle seule, sans autre facteur de risque, constituait un marqueur pronostic sensible de haut risque d’accident cardiovasculaire.
Le docteur Sunil Rao et ses collaborateurs ont présenté leurs résultats devant la réunion annuelle de l’American Heart Association.
Les données issues de trois études cliniques multicentriques ont été regroupées (PARAGON-B, GUSTO IIa et CHECKMATE). Elles concernaient la valeur pronostic de la troponine dans la survenue d’accidents cardiaques.
Les chercheurs ont trouvé que l’incidence de décès ou d’accidents cardiaques après 30 jours était la même pour les patients à qui l’on avait fait un dosage sanguin positif pour la troponine ou bien pour ceux qui avaient eu à la fois un dosage positif de la troponine et de la créatine kinase-MB (CK-MB), un autre marqueur relargué par les cellules cardiaques mortes.
«Pour les patients qui n’ont ni douleur de la poitrine ni d’ECG anormal, le dosage des marqueurs sanguins est fondamental», a fait remarqué Kristin Newby, un des co-auteurs de l’étude.
«Le risque d’accidents cardiovasculaires apparaît être proportionnel au taux de troponine», a-t-elle dit, «aussi, une augmentation de sa concentration signifie un risque», a-t-elle ajouté.
Etant donné que la détection sanguine de troponine est spécifique et très sensible, «n’importe quelle cellule qui meurt peut devenir un indicateur de futurs accidents», a conclu la chercheuse.
Source : Duke University Medical Center 14 novembre 2001.
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