Prise en charge des anévrysmes intracrâniens : l'American Heart Association vient de publier ses recommandations
L'American Heart Association a édité aujourd'hui ses recommandations pour la prise en charge et le suivi des anévrysmes intracrâniens non rompus. Ces recommandations rédigées par un groupe d'experts sont basées sur l'analyse de la littérature médicale et son destinées à développer des guides de bonne pratique.
Le Stroke Council of American Heart Association a publié ses recommandations dans le numéro du 31 octobre du journal Circulation. Cette publication paraîtra également dans le prochain numéro de la revue Stroke.
"Il est difficile de prévoir quels anévrysmes non rompus se rompront et lesquels ne saigneront jamais", rappelle le Dr J. Bederson, directeur du département de chirurgie cérébrovasculaire à l'Hôpital du Mont Sinaï à New York. "Puisque tous les traitements présentent un risque de complication, définir quel patient doit être traité est essentiel", ajoute ce médecin qui a participé à la rédaction de ces recommandations.
Les auteurs de ces recommandations rappellent qu'en cas de rupture, les hémorragies méningées sont associées à un taux de survie à 30 jours de 45 %, avec des séquelles irréversibles chez la moitié des survivants.
Le groupe d'étude de l'American Heart Association estime que le dépistage généralisé des personnes asymptomatiques n'est pas nécessaire. Un dépistage devrait être envisagé pour les sujets avec des antécédents familiaux d'anévrysmes ou d'hémorragie méningée ou certains patients affectés de syndrome génétique. La polykystose rénale autosomique dominante ou le syndrome de Ehlers-Danlos (type IV) semblent prédisposer à la formation des anévrysmes.
Par ailleurs, le traitement des anévrysmes asymptomatiques <10 mm doit être discuté en fonction de l'âge du patient, de la sévérité et de la progression de l'anévrysme.
"Nous recommandons de prendre en considération la chirurgie pour les jeunes patients quelle que soit la taille de l'anévrysme, et pour quiconque avec des symptômes d'anévrysmes, un anévrysme précédent rompu ou une croissance de l'anévrysme", a déclaré le Dr Bederson.
Chez les patients les plus âgés qui présentent les symptômes les plus légers, les auteurs sont en faveur de l'observation du patient, en raison d'une augmentation du risque associé au traitement et à une espérance de vie plus courte.
Source : American Heart Association. Circulation 2000;102:2300-2308. (Lien vers le site http://circ.ahajournals.org/).
Descripteur MESH : Cardiologie , Littérature , Anévrysme , Patients , Syndrome , Risque , Vie , Taux de survie , Survivants , Survie , Rupture , Polykystose rénale autosomique dominante , Personnes , Observation , New York , Hémorragie , Génétique , Espérance de vie , Croissance , Association