Séquence d’ADN mobile et création de nouvelles séquences protéiques
Une étude française publiée dans Science montre que la présence d’un élément mobile, dans une bactérie pathogène, s’insérant à l’intérieur de régions codantes modifie les protéines correspondantes. La conséquence est la création de nouvelles séquences protéiques.
Trois équipes françaises, en réalisant le séquençage complet et l’étude bioinformatique approfondie du génome de Rickettsia conorii, bactérie pathogène intracellulaire stricte transmise par les tiques, ont mis en évidence une séquence d’ADN mobile aux propriétés nouvelles.
Ce nouveau type de segment d’ADN mobile, qui semble propre aux Rickettsies, n’est pas un transposon. Il est capable de s’insérer au sein même de la région codante des gènes, entraînant une modification des protéines correspondantes.
La multiplication de ce segment d’ADN de 150 pb (paires de bases) de long à l’intérieur de ces séquences codantes peut y causer une évolution très rapide par la création de motifs et de domaines protéiques nouveaux.
Les chercheurs veulent maintenant savoir si ce type de séquence dans le génome des Rickettsies est lié à leur mode de vie et/ou au caractère pathogène de ces bactéries. Il pourrait également constituer un facteur primordial et général de l’évolution de tous les génomes et de l’émergence de nouveaux gènes.
Source : CNRS. Science 2000 ; 290 : 347-350
Descripteur MESH : Protéines , Gènes , Génome , Bactéries , Caractère , Science , Tiques , Vie