L’incidence des cancers pédiatriques reste stable en Île-de-France, la mortalité diminue
Dans le cadre de l’élaboration du projet régional de santé, l’Agence Régionale de Santé (ARS) a commandité à l’Observatoire Régional de la Santé (ORS) une étude portant sur l’incidence et la mortalité des cancers sur les enfants de moins de 15 ans en Île-de-France à partir des données produites par le registre national des cancers de l’enfant (RNCE) et le Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès (CépiDC). Il en ressort que si l’incidence reste stable sur les 30 dernières années, la mortalité diminue de 2 % par an depuis 10 ans.
Un enjeu de santé publique important
Chaque année, 360 nouveaux cas de cancers pédiatriques sont détectés en Île-de-France et 60 décès sont enregistrés. Pour la France métropolitaine, on dénombre 1 800 nouveaux cas pour 300 décès. Les cancers constituent la seconde cause de décès chez les 1-14 ans après les accidents. En dépit de progrès thérapeutiques importants, la maladie et ses traitements peuvent entraîner des séquelles et des handicaps non négligeables sur des organismes en pleine croissance.
Des facteurs de risque mal connus
Si l’ORS considère que 5 à 10 % des cas surviennent dans un contexte de prédisposition génétique, de nombreux facteurs environnementaux sont mis en cause ou soupçonnés : rayonnements ionisants, champs électromagnétiques d’extrêmement basse fréquence, radiofréquences, trafic routier, expositions parentales aux pesticides. Mais de nombreuses incertitudes demeurent.
Une incidence des cancers de l’enfant stable en 10 ans, une mortalité en baisse
Entre 2000-2004 et 2010-2014, le nombre de cas de cancer recensés en Île-de-France annuellement est passé de 349 à 363, soit une augmentation de 4 % que l’ORS attribue à la croissance démographique.
Le nombre de décès annuel a en revanche baissé de 70 au début des années 2000, à 58 pour les années 2010 - 2014.
Si les tumeurs incidentes les plus fréquentes sont les leucémies (30 %), les tumeurs du système nerveux central (25 %) et les lymphomes (10 %), les trois causes de décès sont différentes en raison de leur pronostic : tumeurs de l’encéphale (24 %), leucémies (21 %) et, loin derrière, lymphomes (4 %).
Selon l’ORS, la seule spécificité de l’Île-de-France par rapport à la France métropolitaine réside dans une moindre incidence des mélanomes et autres tumeurs épithéliales. L’origine de cette particularité demeure inconnue.
« Les résultats favorables de cette étude invitent à conforter l’organisation de la cancéropédiatrie en Île-de-France en renforçant l’accès à l’innovation, l’accompagnement lors des phases de transition et le suivi à long terme des adultes ayant eu un cancer dans l’enfance »
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