Des prix de mutuelle santé individuelle très différents selon les profils

Des prix de mutuelle santé individuelle très différents selon les profils Depuis 2016, l’Accord National Interprofessionnel (ANI) oblige toutes les entreprises du secteur privé à mettre en place une mutuelle santé collective pour ses salariés. Malgré cette disposition légale, les Français sont encore nombreux à souscrire une complémentaire santé à titre individuel. LeComparateurAssurance.com s’est intéressé au coût de cette protection pour les ménages. L’étude met en lumière d’importantes disparités en fonction des profils des assurés.  

Un prix multiplié par trois selon le profil de l’adhérent

En moyenne, tous profils confondus, le prix pour assurer sa santé chaque année en France s’élève à 1219,20 euros. Mais ce chiffre cache de grosses différences selon les catégories d’assurés.

L’étude de LeComparateurAssurance.com fait ainsi apparaître que les contrats les moins onéreux sont attribués aux étudiants, qui paient généralement moins de 500 euros annuels. En effet, ces jeunes sont pour la plupart en bonne santé et n’ont pas d’énormes besoins en la matière, ce qui limite les dépenses pour les organismes de santé.

À l’inverse, les retraités doivent s’acquitter de la prime la plus élevée pour se doter d’une couverture correcte, ce type de profil étant associé à un risque supérieur et à des soins plus fréquents. À 1732 euros, la cotisation moyenne pour les seniors représente le triple de celle d’un étudiant, et dépasse de 70 % celle d’un agent de la fonction publique.

Entre les deux extrêmes se retrouvent notamment les fonctionnaires. Leur prime annuelle moyenne, qui s’établit à 1 051 euros, correspond à environ un SMIC. C’est un peu moins que le montant que les indépendants (TNS) doivent débourser chaque année pour assurer leur santé (1097 euros par an). De leur côté, les demandeurs d’emploi cotisent moins que la moyenne nationale, avec une prime annuelle de 981 euros.

Des difficultés budgétaires pour plusieurs profils

Les tarifs de la mutuelle santé pèsent de plus en plus lourd dans le budget des Français, souligne encore l’étude de LeComparateurAssurance.com. En toute logique, les retraités sont les plus durement impactés, puisqu’ils doivent consacrer chaque année l’équivalent d’un mois et demi de pension pour bénéficier d’une bonne mutuelle santé.

Et malheureusement, leur situation n’est pas près de s’améliorer. Cette population n’entrait déjà pas dans le champ d’application de l’ANI en 2016. À partir de 2019, dans le cadre du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale 2018, il est probable que des augmentations supplémentaires soient appliquées sur les prix de leur couverture santé. Pour éviter de trop rogner sur leur budget, bon nombre d’entre eux risquent de n’avoir d’autre choix que de réduire leurs garanties, quitte à renoncer à se soigner dans certains cas.


Cette obligation de « sacrifier » des garanties concerne également les personnes sans emploi et les foyers aux faibles ressources. Pour les premières, le coût moyen annuel de la mutuelle peut grimper jusqu’à 97 % du salaire mensuel. D’ailleurs, l’étude du comparateur souligne que cette population est la seule à opter systématiquement pour des garanties au minimum, un « choix » nécessaire qui s’explique par une différence de plus de 400 euros entre les tarifs annuels respectifs de la formule minimale et d’une formule « intermédiaire ».


Les cadres privilégiés avec une couverture santé étendue

Les cadres et salariés du secteur privé font exception avec 20 % à 25 % d’assurés qui s’offrent des garanties au maximum pour leur complémentaire santé et qui, de manière générale, sont disposés à payer davantage pour une prise en charge médicale à la hauteur de leurs exigences.

À ce sujet, l’étude de LeComparateurAssurance.com révèle un fait intéressant : un cadre qui souscrit une mutuelle « maxi » paie en moyenne 1282 euros de plus qu’une personne sans emploi qui se contente d’une formule « économique ».

Enfin, cette enquête dévoile la liste des garanties les plus demandées :
• la dentisterie arrive en tête, mentionnée par 90 % des demandeurs.
• 7 souscripteurs sur 10 incluent les garanties Optique,
• la moitié des internautes ayant réalisé un devis sur la plateforme ont requis les remboursements en cas d’hospitalisation, une proportion égale à ceux qui ont demandé les remboursements de soins de médecine généraliste.

 

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