Le numéro d'urgence 111 anglais à l'heure du numérique; la France est-elle prête ?
Mis en place en 2014, le 111 numéro d'appel du NHS (Sécurité Sociale britannique) destiné aux appels qui ne relèvent pas de l'urgence grave subit à son tour un engorgement. Pour répondre à son succès tout en maîtrisant les dépenses le NHS 111 vient d'annoncer une expérience pilote auprès de 1,2 million d'habitants dans le nord de Londres en collaboration avec la start-up Babylon Health à l'origine d'une application d'analyse de symptômes et d'orientation.
Dans son communiqué de presse le NHS a déclaré : « L'application offrira un mécanisme alternatif d'accès aux soins d'urgence intégrés et de connexion des patients aux cliniciens, et visera à réduire la pression sur le NHS pendant la période surchargée d'hiver et au-delà ».
L'application orientera les internautes dans leurs choix et leur suggérera la conduite à tenir la plus adaptée à leurs symptômes en prenant aussi en compte des critères de proximité et d'urgence. L'expérience durera six mois, les patients bénéficiant de ce service complémentaire seront toujours en mesure d'utiliser le service téléphonique NHS 111.
Si l'orientation des patients grâce à des algorithmes avant même un appel au 111 ou une visite aux centres d'urgence s'avère concluant cela pourrait représenter, selon le Financial Times, qui souligne que chaque appel au 111 coûte 19€ (16£), une source importante d'économies et d'efficacité dans la façon de traiter les appels aux services d'urgence.
En France
On parle aujourd'hui en France de la création du 116 destiné aux appels qui ne relèvent pas de l'urgence grave pour éviter les appels au 15 ou 112 et les visites aux urgences inutiles. Ne serait-il pas judicieux de coupler cette initiative avec une offre de triage par des systèmes d'analyse de symptômes ?
Interrogé sur le sujet Hervé Huas co-fondateur de Santé Assistance qui a développé le tout premier outil d'analyse de symptômes « Sympto Check » leader en France a déclaré « aujourd'hui les systèmes d'analyses de Symptômes, comme le nôtre, permettent en un temps record et avec une ergonomie simplifiée d'analyser plus de 500 symptômes. Grâce à des algorithmes d'intelligence artificielle qui combinent les symptômes et les données fournies par les patients.Tout comme le fait un médecin notre système est capable d'analyser plus de 1000 pathologies et d'identifier celles dont souffre potentiellement l'internaute. A partir des pathologies possibles et de leur gravité « Sympto Check » fournit un conseil d'orientation pour la prise en charge du patient. Ce conseil va de l'appel à un centre d'urgence dans les cas les plus graves à une suggestion de consultation dans un délai plus ou moins long ou même à une automédication dans les cas bénins. En couplant Sympto Check avec de la géolocalisation et des annuaires de centre d'urgence et de professionnels de santé on est capable de faire au moins aussi bien que nos amis britanniques. »
Sympto Check est aujourd'hui disponible en application téléchargeable sur les plateformes AppStore et GooglePlay. Il peut aussi être aussi utilisé directement à partir de n'importe quel ordinateur grâce au site internet www. symptocheck.com. Il est aussi en test pour aider à gérer les urgences dans un réseau de cliniques suisses.
A la question, où sont à votre avis les blocages ? Hervé Huas répond : "Je ne sais pas, ce ne sont pourtant pas les efforts que nous avons faits auprès des services d'urgence et de santé qui ont manqué. Le service Sympto Check existe depuis plus d'une dizaine d'années. Peut-être étions-nous trop en avance ? Mais je suis confiant, nous sommes dans la tendance et notre système est vraiment ce qui se fait de mieux aujourd'hui en France et dans le monde. D'ailleurs plusieurs millions de personnes ont analysé leurs symptômes grâce à Sympto Check.".
En France on aurait tort de ne pas s'intéresser dès à présent au sujet et de se priver de ce que la technologie peut offrir.
Santé Assistance sera présent avec Sympto Check sur le stand de DMD au Village Numérique des Journées de l'Innovation en Santé les 27,28 et 29 janvier à la Cité des Sciences.
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