Médicaments : érosion de la confiance des français

Médicaments : érosion de la confiance des français C'est dans un contexte tendu par la multiplication des controverses, que l'IPSOS a réalisé la 6e vague de l’Observatoire sociétal du médicament, enquête menée pour le compte du LEEM auprès d'un échantillon représentatif de 1000 personnes. Si les Français font globalement confiance à leurs médicaments, les signes de suspicion se multiplient, notamment vis à vis des vaccins.

En effet avec 84 % en moyenne, le niveau de confiance des français envers leurs médicaments reste élevé, mais force est de constater qu'il se dégrade dans quasiment toutes les catégories : sur ordonnance (- 5 points), remboursés (- 4 points), de marque (- 2 points), non remboursés (- 1 point), sans ordonnance (- 3 points), et vaccins (- 2 points) sauf pour les génériques où il stagne et l'homéopathie ou il progresse de 2 points.

Les français de plus en plus sceptiques face aux vaccins

Avec 69 % des personnes interrogées qui leur font confiance, soit une baisse de 2 points par rapport à 2015, les vaccins réalisent le score le plus bas, depuis le lancement de cette enquête en 2012. Plus inquiétant, seulement la moitié (52 %) des personnes interrogées considère que la vaccination présente plus de bénéfices que de risques, 33 % qu’elle comprend autant des deux, et 15 % plus de risques que d’avantages. L'étude précise que les jeunes sont globalement plus méfiants.

Les sources de cette méfiance sont multiples. D'abord l'énorme gâchis lié à la gestion de la vaccination contre la pandémie de H1N1, annoncée par l'OMS en 2009 et finalement non survenue, a laissé planer un doute dans l'esprit des Français sur l'utilité réelle des vaccins. Ensuite la multiplication des controverses scientifiques liées aux adjuvants et à leurs effets secondaires et notamment l'hydroxyde d'aluminium, qui serait toxique selon certains chercheurs. Dans ce registre on peut également citer les polémiques sur le vaccin contre l’hépatite B, ou contre les infections dues aux papillomavirus (HPV) qui serait la cause de certains cancers. Enfin on peut également citer le flou entretenu par les autorités sanitaires qui opèrent une distinction entre vaccin obligatoire et non obligatoire et la défiance d'une partie même du corps médical.


Une confiance élevée envers les professionnels de santé.

Même si elle se tasse légèrement depuis l'année dernière la confiance accordée par les français aux professionnels de santé demeure à des niveaux élevés (88% pour les pharmaciens, 93 % pour les médecins). Celle accordée aux lanceurs d'alerte bondit de 24 points tandis que celle donnée aux entreprises du médicament baisse de 5 %.

Descripteur MESH : Confiance , Vaccins , Personnes , Santé , Vaccination , Aluminium , Corps médical , Face , Homéopathie , Médecins , Pharmaciens

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