Allonger de 50 % la durée de vie…d'un ver de laboratoire
Des chercheurs anglais et américains rapportent dans la dernière parution de l'hebdomadaire Science avoir réussi a allonger d'environ 50 % la durée de vie du ver Caenorhabditis elegans en utilisant des analogues synthétiques de la superoxyde dismutase et de la catalase, deux enzymes essentiels à l'activité antioxydante de la cellule. Ces résultats démontrent le rôle majeur des processus oxydatifs dans le vieillissement.
Le Dr G. Lithgow (Université de Manchester) et ses collaborateurs ont utilisé des analogues synthétiques de la superoxyde dismutase et de la catalase.
Ces enzymes catalysent respectivement l'élimination de l'ion superoxyde O2- et du peroxyde d'hydrogène H2O2. Ces deux activités catalytiques permettent à la cellule de lutter contre les stress oxydatifs.
Le traitement des vers C. elegans avec un des analogues utilisés a permis d'augmenter l'espérance de vie de 44 % en moyenne chez les vers de type sauvage. Ce même composé a permis de normaliser (augmentation de 67 %) l'espérance de vie de vers au vieillissement prématuré.
Apparemment, cet allongement de la durée de vie n'est pas associé à un ralentissement du métabolisme cellulaire, notent les chercheurs.
Selon ces derniers, ce résultat montre que le stress oxydatif est un élément déterminant de l'espérance de vie et qu'il peut être contré par une intervention pharmacologique.
Source : Science 2000;289: 1567-1569
Descripteur MESH : Vie , Catalase , Enzymes , Vieillissement , Rôle , Espérance de vie , Hydrogène , Métabolisme , Prématuré , Science , Stress oxydatif