Grippe saisonnière : lancement de la campagne de vaccination
C'est du 16 octobre au 31 janvier que l'assurance maladie invite plus de 10 millions de français à se faire vacciner contre la grippe.La stratégie vaccinale consiste à protéger les populations les plus vulnérables dans l'objectif de réduire le risque avéré de décès ou de complications graves en cas de grippe.
Chaque année, la grippe saisonnière touche entre 2 et 7 millions de personnes en France, sur une durée de 5 à 9 semaines. Elle est responsable d’un nombre élevé de décès chaque hiver. Lors de la précédente saison, l’INVS a recensé 543 cas graves de grippe (818 en 2012/2013) admis en services de réanimation. Parmi ces malades admis en réanimation, 117 décès (153 la saison précédente) sont survenus et 71% d’entre eux avaient un facteur de risque.
De plus la mortalité/morbidité indirecte liée à une complication ou à la décompensation d’une autre maladie aggravée par une grippe est importante. Ce n'est pas moins de 7700 décès indirects liés à a grippe qui ont été recensés par l’InVS l'année dernière.
En dépit de ces chiffres bon nombre de français sous estiment sa gravité et ont du mal à percevoir l'utilité de la vaccination. En effet 30% des personnes pensent à tort qu’il n’est pas utile de se vacciner contre la grippe au motif que celle-ci se soignerait facilement grâce aux antibiotiques. Or, les antibiotiques ne sont pas efficaces dans le traitement de la grippe puisque cette maladie est d’origine virale. De même plus d’un tiers des Français placent l’Homéopathie au même niveau d’efficacité que le vaccin alors que seule l’efficacité du vaccin a été démontrée.
Depuis 2009, on assiste donc à une décroissance forte et continue de la vaccination antigrippale. Cette diminution concerne toutes les populations à risque et particulièrement les sujets âgés.
Pour inverser cette tendance, l'Assurance Maladie lance une campagne d'information « La grippe, ce n'est pas rien. Alors, je fais le vaccin ». Elle renforce son message sur la gravité de la grippe et de ses complications pour les personnes fragiles, et rappelle que se vacciner c'est se protéger, mais aussi protéger les autres.
Les médecins traitants constituent un rouage essentiel du dispositif de l'assurance maladie afin notamment de lever les doutes et les inquiétudes sur le vaccin qui demeurent auprès de la population. Tous les cabinets et officines bénéficieront d’affiches et de dépliants. Des courriers mettant en exergue les enjeux de la vaccination grippale seront adressées à tous les professionnels de santé courant octobre/novembre.
En pratique 2 cas peuvent se produire pour les médecins traitants
1. Le patient a 18 ans ou plus et a déjà bénéficié du vaccin gratuit contre la grippe saisonnière au cours des trois dernières années.
Dans cette situation, votre patient peut, sauf s'il s'agit d'une femme enceinte*, bénéficier du dispositif simplifié de la délivrance du vaccin antigrippal par le pharmacien et de son injection par une infirmière sans prescription médicale préalable.
2. Votre patient a moins de 18 ans ou n'a pas déjà bénéficié du vaccin gratuit contre la grippe saisonnière au cours des trois dernières années.
Dans cette situation, la prescription médicale du vaccin contre la grippe saisonnière et, éventuellement, de l'injection du vaccin par une infirmière, reste obligatoire.
Population bénéficiant d'un remboursement à 100% du vaccin :
• Les personnes âgées de soixante-cinq ans et plus.
• Les femmes enceintes quel que soit le trimestre de la grossesse.
• Les personnes, y compris les enfants à partir de l'âge de six mois, atteintes des pathologies suivantes :
- affections broncho-pulmonaires chroniques répondant aux critères de l'ALD 14 (asthme et BPCO) ;
- insuffisances respiratoires chroniques obstructives ou restrictives quelle que soit la cause
- maladies respiratoires chroniques ne remplissant pas les critères de l'ALD mais susceptibles d'être aggravées ou décompensées par une affection grippale, dont asthme, bronchite chronique, bronchiectasies, hyperréactivité bronchique ;
- dysplasie broncho-pulmonaire traitée au cours des six mois précédents par ventilation mécanique et/ou oxygénothérapie prolongée et/ou traitement médicamenteux continu (corticoïdes, bronchodilatateurs, diurétiques) ;
- mucoviscidose ;
- cardiopathies congénitales cyanogènes ou avec une HTAP et/ou une insuffisance cardiaque ;
- insuffisances cardiaques graves ;
- valvulopathies graves ;
- troubles du rythme graves justifiant un traitement au long cours ;
- maladies des coronaires ;
- antécédents d'accident vasculaire cérébral ;
- maladie hépatique chronique avec ou sans cirrhose ;
- formes graves des affections neurologiques et musculaires (dont myopathie, poliomyélite, myasthénie, maladie de Charcot) ;
- paraplégie et tétraplégie avec atteinte diaphragmatique ;
- néphropathies chroniques graves ;
- syndromes néphrotiques ;
- drépanocytoses, homozygotes et doubles hétérozygotes S/C, thalasso-drépanocytose ;
- diabète de type 1 et de type 2 ;
- déficits immunitaires primitifs ou acquis (pathologies oncologiques et hématologiques, transplantation d'organe et de cellules souches hématopoïétiques, déficits immunitaires héréditaires, maladies inflammatoires et/ou auto-immunes recevant un traitement immunosuppresseur), excepté les personnes qui reçoivent un traitement régulier par immunoglobulines ; sujets infectés par le VIH quels que soient leur âge et leur statut immunovirologique.
• L'entourage familial des nourrissons âgés de moins de six mois présentant des facteurs de risque de grippe grave ainsi définis : prématurés, notamment ceux porteurs de séquelles à type de broncho dysplasie et enfants atteints de cardiopathie congénitale, de déficit immunitaire congénital, de pathologie pulmonaire, neurologique ou neuromusculaire ou d'une affection de longue durée (cf. supra).
• Les personnes obèses avec un indice de masse corporelle (IMC) égal ou supérieur à 40 kg/m2.
• Les personnes séjournant dans un établissement de soins de suite ainsi que dans un établissement médico-social d'hébergement quel que soit leur âge.
• Les professionnels de santé libéraux en contact régulier et prolongé avec des sujets à risque de grippe sévère : médecin généraliste, infirmier, sage-femme, pédiatre, pharmacien titulaire d'officine, masseur-kinésithérapeute.
Code CIP | Présentation |
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34009 359 473 8 3 | AGRIPPAL, suspension injectable, vaccin grippal inactivé à antigènes de surface, 0,5 ml en seringue préremplie avec aiguille (B/1) (laboratoires NOVARTIS VACCINES AND DIAGNOSTICS SAS) |
34009 341 297 3 5 | FLUARIX, suspension injectable, vaccin grippal inactivé à virion fragmenté, 0,5 ml en seringue préremplie (B/1) (laboratoires GLAXOSMITHKLINE) |
34009 333 855 0 7 | IMMUGRIP, suspension injectable, vaccin grippal inactivé à virions fragmentés, 0,5 ml en seringue préremplie (B/1) (laboratoires PIERRE FABRE MEDICAMENT) |
34009 336 521 6 6 | INFLUVAC, suspension injectable, vaccin grippal inactivé à antigènes de surface, 0,5 ml en seringue préremplie (B/1) (laboratoires ABBOTT PRODUCTS SAS) |
34009 321 299 0 4 | VAXIGRIP, vaccin grippal inactivé à virion fragmenté, suspension injectable 0,5 ml en seringue préremplie (B/1) (laboratoire SANOFI PASTEUR MSD SNC) |
Descripteur MESH : Maladie , Assurance , Assurance maladie , Risque , Personnes , Laboratoires , Antigènes , Virion , Vaccins , Vaccination , Santé , Médecins , Déficits immunitaires , Antigènes de surface , Asthme , Tétraplégie , Oxygénothérapie , Paraplégie , Bronchodilatateurs , Poliomyélite , Population , Bronchite chronique , Bronchite , Soins , Soins de suite , Myasthénie , Traitement médicamenteux , Transplantation , Vaccins antigrippaux , Valvulopathies , Ventilation , VIH Virus de l'Immunodéficience Humaine , Accident vasculaire cérébral , Grossesse , Cellules souches , Dépliants , Diabète , Diabète de type 1 , Diurétiques , Drépanocytose , Facteurs de risque , Femmes , Femmes enceintes , Cellules souches hématopoïétiques , Hyperréactivité bronchique , Immunoglobulines , Indice de masse corporelle , Cellules , Cardiopathies congénitales , Mécanique