Chimioprévention du cancer et analogues de vitamine D
Une équipe de la Johns Hopkins University de Baltimore vient de présenter ses travaux sur un analogue de la vitamine D lors du Congrès Annuel de l'American Chemical Society. Selon les premiers résultats, un de ces analogues de la vitamine D permet de prévenir la carcinogenèse multi-étape chez un modèle murin de cancer de la peau.
Ces analogues de vitamine D, nommés deltanoïdes, ont été testés sur des souris chez lesquelles un cancer de la peau était induit par un agent carcinogène. Les résultats ont été comparés à ceux de souris traités selon un protocole identique mais qui avaient reçu un placebo.
Les chercheurs indiquent qu'aucun de ces deltanoïdes n'a affecté la prise de poids de ces animaux ou n'a affecté le métabolisme calcique. Les deltanoïdes testés ont tous permis de réduire l'incidence et le nombre de papillomes chez les souris traitées.
Après 20 semaines de traitement avec le plus efficace des analogues, l'incidence et le nombre de tumeurs ont été réduits respectivement de 28 % et 63 %.
Selon G. Postner, ce deltanoïde fait partie des tous meilleurs analogues de vitamine D en terme de profil thérapeutique. Il souligne le caractère initial de ces travaux tout en rappellant que ce deltanoïde présente un profil de sécurité et une efficacité qui en font un bon candidat pour la chimioprévention du cancer.
D'autres agents préventifs sont en cours d'étude. Le celecoxib, une molécule utilisée aux USA pour le traitement de la polyarthrite rhumatoïde, est étudiée par le NIH pour la prévention du cancer du colon. De même, l'oltipraz (un anthelminthique) fait l'objet d'essais cliniques dans le cadre de la prévention des cancers du foie.
Source : American Chemical Society
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