L’Europe semble préparée à la grippe aviaire

Les plans européens de prise en charge d’une pandémie de grippe aviaire sont satisfaisants dans leur ensemble mais des disparités existent entre les pays et certains points sont susceptibles d’être améliorés.

Quelle est la qualité du système de réponse des pays européens en cas d’épidémie de grippe aviaire ? C’est à cette question que Richard Cooker (The London School of Hygiene and Tropical Medicine) et ses collaborateurs ont tenté de répondre. Ils ont examiné les plans mis en place par 25 pays de l’Union Européenne ainsi que la Bulgarie, la Roumanie, la Norvège et la Suisse. Ces plans ont été comparés aux recommandations émises par l’Organisation Mondiale de la Santé.

Parmi les 21 plans disponibles, les points positifs relevés concernaient le programme de surveillance de l’épidémie, de coordination et de communication. Par contre, d’autres éléments mériteraient d’être améliorés : le maintien des services essentiels, la transposition des mesures sur le terrain et les mesures afférentes de santé publique.

Les auteurs de l’étude expliquent notamment que seule une minorité de pays détaille avec précision quelles institutions ou services seront chargés du triage des patients. De plus, sept pays n’ont pas prévu dans leur plan la question du maintien des services essentiels. Un autre élément d’amélioration reste la coordination entre les pays limitrophes.

Enfin, seuls sept pays ont précisé quelles seraient les modalités de stockage et de distribution des antiviraux. Les stocks prévus étaient très variables puisque le taux de couverture de la population allait de 2% à 53% selon les plans. Richard Cooker souligne toutefois que ces paramètres sont en constante évolution. Les différents plans tendent à s’accorder sur le taux de décès qui serait de 230 à 465 pour 100000.

Source: www.thelancet.com Published online April 20, 2006 DOI:10.1016/S0140-6736(06)68511-5

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