Effets cardiovasculaires protecteurs précoces des acides gras Omega-3 chez les patients à risque

Plusieurs études ont déjà montré les effets cardioprotecteurs des acides gras poly-insaturés de la série n-3 (appelés Omega-3, voir dépêches du 20/04/2001 et du 17/01/2001) présents dans les huiles de certains poissons comme le saumon. Une équipe italienne a montré que l’apport exogène de faibles quantités d’acides gras Omega-3 à des patients venant de subir un infarctus du myocarde (IDM), réduisait le risque de mortalité globale et de mort subite provoquée par les arythmies chez ces patients.

Cette recherche a été réalisée par Roberto Marchioli et ses collaborateurs du groupe d’étude italien per lo studio della sopravvivenza nell’infarcto miocardico qui se sont servis des membres de cette cohorte pour observer les effets des Omega-3 sur la survie à terme des patients venant de subir un IDM.

Cette étude a concerné 11323 patients ayant subi un IDM récent (< 3 mois) à qui on a donné soit des acides gras Omega-3 (1 mg/jour), soit de la vitamine E (300 mg/jour), soit les deux, soit un placebo de manière randomisée, pendant un an, avec un suivi longitudinal de 42 mois.

La mortalité globale a baissé significativement après 3 mois parmi le groupe ‘Omega-3’ comparé aux groupes n’ayant pas pris d’Omega-3 (RR=0,59, IC95%=0,36-0,97, P=0,037). La baisse d’incidence de morts subites a été particulièrement remarquable après 4 mois (RR=0,47; IC95%=0,219-0,995, P=0,048). Des résultats similaires ont été observés après 6 et 8 mois concernant les morts d’origine cardiovasculaires, cardiaques et coronariennes.

«Cela a été une surprise de constater ces résultats alors que le risque de mort en général et de mort subite en particulier, sont élevés dans les premiers mois après un IDM», a commenté R. Marchioli, directeur du laboratoire de maladies cardiovasculaires et d’épidémiologie clinique (Chieti, Italie).

Le médecin pense que les acides gras Omega-3 préviennent les arythmies cardiaques responsables la plupart du temps des morts subites et qu’ils pourraient constituer une thérapie efficace contre ces troubles du rythme.

Source : Circulation 8 avril 2002; publication en ligne avancée; DOI 10.1131/01.CIR.0000014682.14181.F2

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