Des jumeaux pour mieux comprendre la sclérose en plaques (SEP)
Une étude à grande échelle sur les jumeaux et la sclérose en plaques apporte de nouveaux éléments sur le rôle de la génétique et de l’environnement dans le développement de la maladie.
Des travaux antérieurs menés chez des jumeaux avaient montré que les facteurs génétiques et environnementaux contribuent ensemble au développement de la SEP. Cependant, ces études étaient basées sur un nombre de cas assez limités.
George Ebers et ses collaborateurs présentent dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences les résultats d’une étude de 20 ans sur 400 paires de jumeaux. Ce groupe comprenait entre 75 % et 80 % des jumeaux canadiens avec une SEP.
Selon leurs conclusions, la gémellité n’est pas un facteur de risque de SEP. De plus, la fréquence de l’allèle HLA-DR15 impliqué dans le développement de la SEP était la même chez les jumeaux et non jumeaux avec une SEP. Il a été aussi montré que le vrai jumeau d’un patient avec une SEP avait plus de risques de développer la maladie qu’un faux jumeau. Cependant, cet effet était limité aux femmes.
Les résultats indiquent donc que des facteurs génétiques contribuent au développement de la SEP et ils pourraient aider à expliquer pourquoi les femmes sont plus exposées que les hommes à cette maladie. En plus de ces facteurs génétiques, des facteurs gestationnels pourraient aussi entrer en ligne de compte puisque des faux jumeaux ont plus de risques de développer la SEP que des frères ou sœurs non jumeaux.
Source : PNAS Early Edition. www.pnas.org/cgi/doi/10.1073/pnas.1932604100
Descripteur MESH : Sclérose , Sclérose en plaques , Jumeaux , Maladie , Éléments , Génétique , Rôle , Femmes , Hommes , Risque