Une première enquête sur les conséquences psychologiques des attentats du 11 septembre
D'après une étude menée auprès des habitants de Manhattan, la prévalence du syndrome de stress post-traumatique et de la dépression est environ deux fois plus élevée chez ces personnes que dans la population générale.
Le Dr Sandro Galea (Académie de Médecine de New York) et un groupe d'universitaires américains ont interrogé par téléphone plus de 1.000 habitants de Manhattan. Ces entretiens ont été réalisés cinq à huit semaines après les attentats du World Trade Center.
Ces entretiens téléphoniques ont permis d'estimer que 7,5 % des 1.008 personnes approchées présentaient un état de stress post-traumatique. Par ailleurs, presque 10 % présentaient des symptômes évocateurs d'une dépression.
Les personnes interrogées résidaient au maximum à 12 kilomètres du World Trade Center. Chez celles qui vivaient à moins de trois kilomètres, la prévalence du syndrome de stress post-traumatique était de 20%.
Selon les auteurs, la fréquence de ces troubles psychologiques est anormalement élevée puisqu'elle serait le double de celle attendue d'après les chiffres nationaux sur l'état de stress post-traumatique et la dépression.
Source : N Engl J Med 2002;346:982-7
SR
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