L'hémoglobine C protège des formes sévères de paludisme
Une étude parue aujourd'hui dans Nature montre que les porteurs de l'hémoglobine C (HbC) ont moins de risques de développer une forme grave de paludisme à Plasmodium falciparum. Cet avantage est significatif chez les hétérozygotes (HbAC) et encore davantage chez les homozygotes (HbCC) où la réduction du risque de forme grave est de 93 %.
Le rôle protecteur contre le paludisme de certaines formes d'hémoglobine comme l'hémoglobine S est bien démontré. Une étude conduite par Modiano et al. démontre encore que l'hémoglobine peut jouer un rôle crucial dans l'infection à P. falciparum.
En étudiant plus de 4.000 habitants du Burkina Faso, ces auteurs ont mis en évidence le rôle protecteur de l'hémoglobine C contre le risque d'une forme clinique de paludisme. Cette mutation n'empêche pas les patients d'être infectés mais elle diminue considérablement le risque d'évolution vers une forme clinique grave de la maladie, expliquent Modiano et ses confrères.
Chez les hétérozygotes HbAC (hémoglobine normale/hémoglobine C) le risque de voir une forme clinique de paludisme est réduit de 29 %. Chez les homozygotes HbCC, cette réduction est de 93 %, soulignent les chercheurs.
Il faut noter que ces deux derniers génotypes ne sont pas aussi handicapants pour le porteur que ceux associés à l'hémoglobine S (risque anémique).
Source : Nature 2001;414:305-8.
Descripteur MESH : Hémoglobine C , Médecine , Risque , Paludisme , Rôle , Hémoglobine S , Burkina , Infection , Maladie , Mutation , Patients