Étude de médecine : la fin du numerus clausus est annoncée pour 2020
La ministre de la Santé, Agnès BUZYN, a confirmé dans un entretien vidéo donné au Parisien, la fin programmée du Numerus Clausus pour la rentrée 2020. Cette décision s'inscrit dans un train de mesures plus large, qui sera dévoilé ce jour et qui est annoncé comme une transformation systémique du secteur de la santé.
Instauré en 1971, le numerus clausus permet de fixer par arrêté ministériel le nombre d’étudiants admis en deuxième année d’études de médecine, de sages-femmes, d’odontologie ou de pharmacie. Il sera remplacé au plus tôt en 2019 sinon à partir de la rentrée de 2020 par une série d'examens que devront passer les étudiants à la fin de la première et de la seconde année. Les études de médecine réintègrent le système de sélection classique des filières universitaires.
Si cette mesure s'inscrit dans un plan plus vaste qui cherche à adapter l'offre de soins aux nouveaux besoins des patients, la ministre de la Santé est claire : la fin du numerus clausus ne résoudra pas les problèmes de démographie médicale.
L'objectif principal de cette mesure est de réduire le malaise et la souffrance des étudiants en supprimant la pression du concours et en imposant moins de bachotage, moins de connaissances académiques.
"Ça suffit de désespérer des générations entières de jeunes qui obtiennent le bac parfois avec une mention bien ou très bien, mais qui se voient refuser l’entrée dans des études de médecine et vivent cela comme un échec fondamental"
Si la ministre cherche également à diversifier les profils de médecins, en ouvrant le cursus aux profils numériques et humanistes, il ne s'agit pas pour autant de "rogner sur l'excellence de formation française". "Le système restera sélectif."
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